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Nos actions

  • MÔM’EN FÊTE, un festival pour enfants sages... ou pas !

    Ce festival se déroulera le samedi 14 septembre de 10 h à 18h à Ste Gemme Moronval.

    La première édition, en 2018, fut un beau succès avec 3000 participants, 950 familles, 1800 enfants et 35 bénévoles). L'Association Sportive et Culturelle de Mézières organise l’événement. Elle est affiliée et partenaire de la Ligue de l'enseignement d'Eure et Loir

    Vous trouverez ci-dessous le très riche programme de cette belle journée. Sachez que vous pourrez retrouver les artistes Armelle et Peppo Audigane, de la partie Contes en musique, lors de la prochaine édition du festival « Le légendaire ».

    L'entrée est libre et gratuite !

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    Histoire populaire de l'Eure-et-Loir

    Le Cercle Condorcet-Viollette propose en ligne l'Histoire populaire de l'Eure-et-Loir 

    cercles_condorcet_RVB_couleur.jpgLes Cercles Condorcet sont affiliés à la Ligue de l'enseignement. Mouvement d'éducation populaire laïque, la Ligue est une confédération réunissant des Fédérations départementales, dont celle d'Eure et Loir.  La Ligue est aussi un mouvement d'idées. Les initiatives des Cercles sont accompagnés par une édition "Cercles Condorcet" sur Médiapart. La Ligue anime également une édition "Laïcité". 





  • Aïd el Kebir, laïcité et alimentation…

    La fête du sacrifice (Aïd al-Adha en arabe) est la plus importante fête musulmane. Elle est également appelée "grande fête" (Aïd el-Kebir). Elle se déroule à la fin du pèlerinage à La Mecque, sur plusieurs jours dans les pays musulmans. En France surtout la première journée : cette année le 11 août. Prés de 200.000 moutons sont abattus à cette occasion. Cette tradition reste forte chez les musulmans de France, même si un autre animal (ovin ou bovin) peut être sacrifié ou si le sacrifice peut être remplacé par un don à des pauvres. Les abattoirs ne suffisent pas  pour faire face à un telle demande. Une circulaire interministérielle du 28 mai 2019 rappelle le cadre réglementaire et les conditions d’agrément des  abattoirs temporaires autorisés à fonctionner durant trois jours. Le ministère de l'Agriculture propose un dossier en ligne sur l'abattage rituel. Il a publié avec le ministère de l'Intérieur un Guide Aïd el Kebir Modalités d'organisation et d'encadrement de l'abattage 

    En Eure et Loir l'événement est suivi par Valérie Baudouin, journaliste à l’Echo républicain. Nous renvoyons ici vers plusieurs de ses articles. Elle décrit la mise en place d’un système de gestion de l'événement par les pouvoirs publics. La législation n’autorise pas l’abattage privé par les chefs de famille. Les amendes peuvent aller jusqu'à 3.000 euros par infraction et sont cumulables. Un marché au vif avec 1200 moutons, doté d’un abattoir mobile, perdure à Dreux. Il est cette année installé Chemin du Châtelet. Une trentaine d’abattoirs temporaires sont ainsi autorisés. Celui de Dreux a été mis sur pied par Gérard Lacroix, sous-préfet de Dreux de 2003 à 2007, avec la municipalité et les services vétérinaires, en concertation avec l'Union des citoyens musulmans de Dreux. Wassim Kamel, actuel sous-préfet, poursuit ce travail. Christian Du Plessis est l'éleveur chargé de la mise en œuvre. Cette configuration est bien conçue. Les musulmans peuvent suivre leur religion dans le cadre de la loi républicaine. Les pouvoirs publics veillent à une bonne mise en œuvre. Les gendarmes n’ont saisi cette année qu'une dizaine de moutons transportés  clandestinement. Ce dispositif a été installé en 2005. Bien entendu il n’y a pas de financement public.

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    Photo: L'Echo républicain

    Cette fête est l’occasion d’affirmer de façon plus générale les positions laïques en matière d’alimentation.  Il faut d’abord clairement rappeler que chacun se nourrit comme il l’entend. Pourtant les prescriptions et interdits religieux peuvent avoir un impact sur l’ensemble de la société. Beaucoup de médias et de réseaux sociaux évoquent régulièrement l’abattage rituel, qui se fait sans étourdissement des animaux, avec des images cruelles. La sensibilité à la souffrance animale est croissante. Cette question concerne la religion musulmane, mais aussi la religion juive. De plus le halal et le casher ne se limitent pas à l’abattage et sont devenus des marchés en expansion.  Un débat public rationnel est nécessaire. Il s’agit d’avoir les idées claires. Et pour cela d’établir des faits, de poser les bonnes questions et d’apporter des réponses précises conformes au droit positif et aux valeurs républicaines.

    Vers un débat public

    Donnons d’abord quelques chiffres. Le cabinet Solis, qui propose des études marketing « sur les cibles issues de la diversité multiculturelle », et le Groupe Xerfi, spécialisé dans les études économiques sectorielles,  estiment le marché du halal en France à 5,5 milliards d’euros. Soit autant que les marchés de la pizza ou du bio. Pour ce qui est du marché du casher, c’est le Bureau des affaires agricoles de l’ambassade des États-Unis à Paris qui propose une estimation : 380 millions d’euros. Si ces chiffres sont parfois discutés, c’est l’ordre de grandeur qui nous intéresse ici. Il est important et en expansion, même s’il est bien évident que toutes les personnes se définissant comme musulmanes ou juives ne suivent pas les prescriptions alimentaires des deux religions.

    Face à ces faits massifs, trois questions précises se posent du point de vue laïque. La première est celle de la taxe religieuse que les collectivités locales et les associations laïques proposant de la restauration collective ne doivent pas acquitter. La deuxième est celle de l’étiquetage de la viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement. La liberté de conscience de chaque citoyen exigeant que celui-ci aie droit à l’information sur la nourriture qu’on lui propose. La troisième question est celle du contrôle de la dérogation accordée à l’abattage rituel, indûment et trop largement utilisée par nombre d’abattoirs.

    La taxe d’abattage

    Des représentants des cultes se chargent des procédures d’exécution, de certification, de contrôle des produits et des procédures des abattoirs jusque dans les commerces et les restaurants. Dans chaque pays le contrôle de la cacherout est organisé. En France le Consistoire de Paris joue le rôle principal. Son tribunal, le « Beth Din », appose son label KBDP (Casher Beth Din de Paris). Depuis les années 90,  la grande mosquée de Paris, la mosquée d'Évry et la mosquée de Lyon sont agréées pour habiliter des sacrificateurs. Des  organismes de certification se sont créés et se sont multipliés.  La question de la taxe rétribuant la certification est posée. Son montant varie de 0,10 € et 1 € par kilo. La certification casher, ayant mis sur pied une organisation importante, est la plus coûteuse. Le montant global de cette redevance versée par les abattoirs aux organismes de certification (halal et casher confondus) approcherait des 50 millions d’euros par an. Elle constitue la moitié du budget du Consistoire de Paris. Elle est très diversement répartie entre les divers organismes de certification musulmans. Sa perception est devenue un enjeu de pouvoir.

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    Cette taxe ne doit pas être payée par les collectivités locales et les associations laïques. Elles ont en conséquence élaboré une organisation de la restauration collective ouverte à tous grâce à la diversité des menus. Cette organisation respecte le principe laïque de non subventionnement des cultes, par obligation légale pour les premières, par choix politique voire philosophique pour les secondes. Elles ne recourent pas aux filières halal et casher pour ne pas financer un culte. La mise en œuvre concrète de ces dispositions fait l’objet d’une brochure publiée en juillet 2016 par la Ligue de l’enseignement « Laïcité et restauration collective des enfants et des jeunes ». L’accent y est mis sur la volonté d’inclusion. Pour ce faire il faut mettre sur pied un service cohérent avec la législation générale, cette option politique d’ouverture et le respect de la laïcité. Cette brochure est un guide concret de mise en œuvre dans la vie quotidienne. Les mêmes dispositions se retrouvent dans le vade-mecum Laïcité publié par l’Association des maires de France (AMF) en novembre 2015.

     

    Etiquetage : le droit à l’information

    Depuis 2014 les animaux domestiques sont reconnus comme des « êtres vivants doués de sensibilité » dans le Code civil. C’était depuis longtemps le cas dans le Code rural et dans le Code pénal. L’intérêt croissant porté à la souffrance animale se traduit par des actions concrètes (contre la castration à vif des jeunes porcs ou la chasse à courre) et des revendications précises. L’une des principales porte sur le fonctionnement des abattoirs. Une commission d’enquête parlementaire a été constituée en mars 2016. La question spécifique de l’abattage rituel est reconnue comme légitime. Elle est soulevée depuis des années par toutes les associations de défense des animaux, en particulier l'Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA). Celle-ci est la seule à disposer d’un pouvoir d’inspection dans ces lieux.

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    En 2011 huit organisations de protection des animaux se sont réunies pour lancer une campagne d’information et exiger un étiquetage. Un site est dédié à cette campagne www.abattagerituel.com  Ces associations veulent une information des consommateurs. Ceux-ci sont des citoyens qui ont le droit de choisir la viande qu’ils consomment en connaissance de cause.  A ce jour les étiquettes des viandes bovines et ovines peuvent comporter le nom du morceau, le poids, le prix au kilo, le prix net, la date d’emballage, la date limite de consommation, le numéro de lot, le lieu d’abattage, le numéro d’agrément de l’établissement de découpe, le lieu de naissance, le lieu d’élevage. Mais toujours pas le mode d’abattage. Une simple mention est demandée « Viande provenant d’animaux abattus avec étourdissement ». Ce droit à la transparence fait partie de la liberté de conscience des personnes qui se donnent des devoirs à l’égard des animaux.

    La dérogation religieuse et ses abus

    Quelle est la réglementation applicable ? En Suède, en Norvège, en Suisse, au Lettonie, en Islande… l’étourdissement est une obligation générale. Il n’y a pas de dérogation. La réglementation européenne (à caractère non obligatoire pour les pays membres) reprend cette obligation, tout en accordant une dérogation pour l’abattage rituel. Les mêmes dispositions (obligation d’étourdissement avec dérogation) existent en France, inscrites dans l’article R 214 du Code rural. Un problème est constamment évoqué par les associations. La dérogation accordée est devenue disproportionnée : l’abattage sans étourdissement se présentant selon le mode rituel halal et casher excède très largement la consommation par les pratiquants des deux religions concernées. Un décret du 28 décembre 2011 impose pourtant aux abattoirs autorisés à mettre en œuvre cette dérogation « un système d'enregistrements permettant de vérifier que l'usage de la dérogation correspond à des commandes commerciales qui le nécessitent ».

    Cet état de fait est reconnu par le Comité permanent de coordination des inspections (COPERCI) en 2005. Pour une consommation  « religieuse » évaluée à 7 % de la production, 80 % des ovins, 20 % des bovins et 20 % des volailles sont abattus sans étourdissement. Et ce calcul est revu à la hausse à deux reprises. Une enquête du Ministère de l’Agriculture effectuée en 2007 fait état d’une proportion d’animaux abattus en mode rituel dans toute la France de 32 %.  Selon un audit confidentiel rédigé par des experts et hauts fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture remis en novembre 2011, rendu public par « Le Point » le 07 Mars 2012, 40% des bovins, 58% des ovins, 26% des veaux et 22% des caprins ont été abattus en mode rituel, soit 51% des animaux. La dérogation tend à devenir la règle, les raisons économiques tentant de se justifier par les raisons religieuses. Le décret du 28 décembre 2011 doit être appliqué. Les conflits locaux, les controverses mal gérées, les arrière-pensées… foisonnent sur ce sujet. Il fait partie des fameux sujets qui fâchent, et qui, donc, doivent trouver des solutions concrètes grâce à des échanges rationnels. La paix civile se construit chaque jour. La laïcité en est une des principales garantes.

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    DR: Kastet,vétérinaire et dessinateur. Son blog: http://kastet.over-blog.net/

    Histoire populaire de l'Eure-et-Loir

    Le Cercle Condorcet-Viollette propose en ligne l'Histoire populaire de l'Eure-et-Loir 

    cercles_condorcet_RVB_couleur.jpgLes Cercles Condorcet sont affiliés à la Ligue de l'enseignement. Mouvement d'éducation populaire laïque, la Ligue est une confédération réunissant des Fédérations départementales, dont celle d'Eure et Loir.  La Ligue est aussi un mouvement d'idées. Les initiatives des Cercles sont accompagnés par une édition "Cercles Condorcet" sur Médiapart. La Ligue anime également une édition "Laïcité". 

  • Nogent 28 novembre. Les lanceurs d’alerte, avec Stéphanie Gibaud, lanceuse d'alerte dans le secteur bancaire

    L'association "Mai Pourquoi" et le Cercle Condorcet-Viollette d'Eure-et-Loir invitent à une soirée débat sur le thème "Les lanceurs d'alerte". Elle aura lieu le mercredi 28 novembre 2018 à 18 h 30 Salle Simone Signoret avenue de la République à Nogent-le-Rotrou. La conférencière est Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte dans le secteur bancaire, auteure du livre « La traque des lanceurs d’alerte ». L'entrée est libre. Si vous souhaitez participer repas convivial à 20 € tout compris après le débat : nous contacter pour inscription Mai Pourquoi: 06 42 11 13 81 maipourquoi28@gmail.com  

    Stéphanie Gibaud, interviendra l’après midi au lycée Rémi Belleau devant la communauté éducative, élèves, professeurs et parents, pour évoquer la place croissante des lanceurs d’alerte dans nos sociétés permettant de mettre en lumière ce qui peut être caché aux citoyens, aux contribuables ou aux consommateurs.

    traque lanceurs.jpgStéphanie Gibaud est une spécialiste des relations publiques. Elle est devenue sans vraiment le choisir une référence dans la défense des lanceurs d’alerte. Si elle avait détruit les documents dont son ex-employeur, la banque UBS, lui demandait soudain de se débarrasser en juin 2008, elle aurait été probablement mise en examen. Elle travaillait dans le secteur Communication et Evénementiel / Relations Publiques de cet  établissement et ignorait la portée des documents qu’on lui demandait de faire disparaître. Des perquisitions avaient lieu, une enquête était en cours, et elle a refusé de se rendre complice de pratiques illicites. Elle fait une alerte interne à sa direction sans jamais contacter des journalistes. En état de faiblesse, elle sera repérée par l’Etat français et sera contrainte de communiquer des informations confidentielles qui contribueront à identifier 38.000 comptes offshore à hauteur de 12 milliards d’Euros.

    En 2014, Stéphanie Gibaud devient Secrétaire générale de l’association PILA (plate-forme internationale des lanceurs d’alerte). Auteur de « La Femme qui en savait vraiment trop », elle reçoit en 2015 le prix Anticor avant d’être nominée pour le prix Sakharov avec les lanceurs d’alerte Edward Snowden et Antoine Deltour. Son deuxième ouvrage « La traque des lanceurs d’alerte » a été publié en 2017. Julian Assange a écrit l’introduction de ce livre où le cas d’une cinquantaine de lanceurs d’alerte sont relatés, en France et à l’étranger.

    Les lanceurs d’alerte permettent la prévention ou la révélation des failles et dysfonctionnements de nos Etats, de nos systèmes politiques, économiques et financiers. Leur action permet des avancées considérables dans la lutte contre la corruption au plan national ou européen. Dans nos sociétés, la complexité du droit et du fonctionnement des organisations rend difficile la connaissance des abus, des détournements et des pratiques corruptrices de la liberté et de la démocratie. Renforcer la protection de ceux qui révèlent ces pratiques est devenue indispensable. 

    La loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite « Sapin 2 », a créé en 2016 un régime général pour la protection des lanceurs d’alerte. elle organise la protection du salarié selon une procédure de signalement à 3 paliers. Elle oblige les entreprises importantes à mettre en place une procédure de recueil des signalements. Hors du cadre du travail, la loi ne prévoit pas de procédure obligatoire. Pour être protégé, le citoyen doit agir de manière responsable.

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    Stéphanie Gibaud

    Histoire populaire de l'Eure-et-Loir

    Le Cercle Condorcet-Viollette propose en ligne l'Histoire populaire de l'Eure-et-Loir 

    cercles_condorcet_RVB_couleur.jpgLes Cercles Condorcet sont affiliés à la Ligue de l'enseignement. Mouvement d'éducation populaire laïque, la Ligue est une confédération réunissant des Fédérations départementales, dont celle d'Eure et Loir.  La Ligue est aussi un mouvement d'idées. Les initiatives des Cercles sont accompagnés par une édition "Cercles Condorcet" sur Médiapart. La Ligue anime également une édition "Laïcité".